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Libération

En France, méfiance devant le sans-agence

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Les clients boudent le 100 % virtuel mais gèrent de plus en plus leurs comptes via l'Internet.
publié le 23 janvier 2004 à 22h15

Les banquiers peuvent être rassurés. L'échec de Zebank, reprise par Egg et aujourd'hui sur le point d'être cédée, éloigne pour quelque temps encore le spectre d'une banque 100 % virtuelle qui raflerait aux réseaux traditionnels des centaines de milliers de clients. Si l'on excepte ING Direct, centrée essentiellement sur son Livret d'épargne Orange, le modèle d'une banque en ligne déconnectée d'un réseau d'agences et surgie du néant a vécu.

Exit ainsi le modèle «Zebank», supermarché bancaire où le client-internaute pouvait piocher, de l'assurance auto aux actions, tous les produits dont il pouvait rêver. Exit aussi le modèle promu par Egg et décalqué sur le succès, outre-Manche, des cartes de crédit. Banque Directe, la pionnière des banques sans agences, avait démontré à sa façon le peu d'engouement des Français à utiliser leur banque exclusivement à distance : après huit ans d'existence, elle n'avait rallié qu'un peu plus de 100 000 clients...

Faut-il faire pour autant une croix sur le mariage de la banque et du Net ? Non. D'ailleurs, depuis que cette banque, créée par Paribas, a été cédée à l'assureur Axa, le développement s'est emballé, avec plus de 50 000 recrutements nets en l'espace d'un an. «On termine 2003 avec plus de 300 000 clients», exulte Hervé Hatt, le président de la banque rebaptisée Axa Banque. Certes une bonne moitié d'entre eux était déjà clients d'Axa pour des services bancaires ou d'assurance, mais, indéniablement, le rythme s'est accéléré.Les agents généra