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Libération

Les firmes étrangères font une cure de génériques en France

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Elles sont attirées par un marché qui explose. Dernier rachat: une filiale d'Aventis.
publié le 23 janvier 2004 à 22h15

Et un de plus : après l'américain Ivax et l'israélien Teva en 2002, voici l'indien Ranbaxy qui déboule en France pour croquer une part du marché en pleine explosion des médicaments génériques, ces copies conformes de molécules tombées dans le domaine public. Pour s'implanter, le plus important des laboratoires indiens (lire ci-contre) a racheté RPG, la filiale générique d'Aventis, rebaptisée pour l'occasion Ranbaxy Pharmacie générique. «C'était le bon moment pour arriver car le marché du générique va exploser dans les mois et les années à venir», a indiqué hier le patron de Ranbaxy France, Thierry Hoffmann, lors d'une conférence de presse.

L'effervescence autour du marché français remonte à 1999, quand le gouvernement Jospin autorise les pharmaciens à substituer des génériques aux molécules originales. Objectif ? Tailler dans les dépenses de la Sécurité sociale, car les copies sont vendues jusqu'à 40 % moins cher que les originaux. Depuis trois ans, le marché français s'envole, avec des croissances autour de 50 % par an. Aujourd'hui, une boîte sur 10 vendues en pharmacie contient des génériques. Et l'année 2004 s'annonce radieuse, avec l'expiration des brevets de plusieurs médicaments parmi les plus vendus en France, comme l'antihistaminique Zyrtec ou le somnifère Stilnox. Le 14 avril sera à ce titre LA date pour les «génériqueurs» : le Mopral, antiulcéreux et numéro un des ventes en valeur, avec près de 450 millions d'euros, ne sera plus couvert par un brevet. «Tout le monde