Menu
Libération

Parmalat : nouvelles perquisitions

Article réservé aux abonnés
Les enquêteurs pistent l'éventuel trésor du PDG à Monaco.
publié le 23 janvier 2004 à 22h15

Rome, de notre correspondant.

«Concernant le scandale Parmalat, il y a encore plus de choses à trouver que ce qui a déjà été découvert», pronostiquait hier matin le ministre italien des Politiques communautaires, Rocco Buttiglione. De fait, un peu plus d'un mois après le début du naufrage du géant laitier, les enquêteurs ne cessent d'ouvrir de nouvelles pistes.

Après avoir mené des perquisitions auprès des banques Morgan Stanley, Banca Intesa et Bank of America, ils ont frappé hier à la porte du siège milanais de Standard & Poor's. La perquisition dans les bureaux de l'agence de notation financière a duré plusieurs heures. Alors que les dirigeants de Standard & Poor's estiment être «victimes d'une fraude colossale», les procureurs de Milan cherchent à comprendre pourquoi l'agence a tardé à déclasser les obligations Parmalat.

Parallèlement, l'éventuel trésor de la famille Tanzi est toujours pisté. Un compte bancaire a été retrouvé à Monaco. Alors que le trou financier de Parmalat pourrait s'élever à 14 milliards d'euros, ce compte ne contiendrait qu'un million d'euros. Reste que, selon le quotidien Corriere della Sera, Calisto Tanzi disposerait d'un autre compte dans la principauté, crédité de 1,5 milliard d'euros au nom d'un notaire de confiance. En attendant de pouvoir peut-être récupérer cette fortune, l'administrateur spécial de Parmalat a été contraint de demander un prêt de 150 millions d'euros et de repousser la présentation d'un plan de sauvetage, initialement prévue fin