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Libération

Air Littoral, ces détails qui clochent.

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Le redressement judiciaire semble avantager certains créanciers de la compagnie. Où l'on retrouve, notamment, Jean-Charles Corbet.
publié le 24 janvier 2004 à 22h17

Montpellier, de notre correspondante.

On a retrouvé Jean-Charles Corbet, ex-dirigeant d'Air Lib... à Air Littoral. L'une des sociétés de son groupe Holco a été choisie pour contrôler la procédure de règlement judiciaire de la compagnie aérienne montpelliéraine. Plutôt incongru pour ce dirigeant mis en examen pour sa gestion de la défunte Air Lib. A en croire les documents que Libération s'est procurés ­ les requêtes présentées par les administrateurs aux juges-commissaires pour le paiement des factures ­, ce n'est pas la moindre des cocasseries de l'évolution d'Air Littoral. On y trouve des croissants hors de prix, un cabinet d'avocat en doublure de la DRH, un patron retiré des affaires depuis le dépôt de bilan qui a continué à être payé...

Il s'avère que les administrateurs judiciaires chargés de la procédure (Olivier Fabre et Jean-François Blanc, fils du président UMP de la région Languedoc-Roussillon) se sont montrés plutôt compréhensifs vis-à-vis de certains créanciers. Pendant ce temps, la compagnie a laissé grossir son passif : 4,5 millions d'euros supplémentaires depuis le début de la procédure, le 21 août.

Le retour de la bande à Corbet

Pour gérer ses recettes commerciales, Air Littoral faisait appel à Logitair. Cette société, dont le siège est à l'aéroport de Nîmes, est contrôlée à 65 % par Holco, elle-même détenue à 99 % par Jean-Charles Corbet. On y retrouve, en tant que président, Pascal Perri, ex-lieutenant de Corbet, et comme avocat, Yves Léonzi, troisième larron d