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Au début était le taylorisme...

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Des Etats-Unis au Japon, un siècle de management.
publié le 26 janvier 2004 à 22h17

A chaque époque son style de management reflétant l'évolution de l'entreprise.

1900-1930, le triomphe du taylorisme

Les ouvriers du nouveau siècle entrent dans les Temps modernes : travail à la chaîne, cadences soutenues, répétition des gestes et des tâches... C'est à cette époque qu'apparaît le terme de «management» aux Etats-Unis (il s'implantera en France dans les années 60). L'ingénieur F.W. Taylor et sa théorie du «scientific management», l'organisation scientifique du travail, triomphent. «Le début du XXe siècle marque le passage de l'époque préindustrielle à la grande entreprise industrielle: il faut transformer des artisans, qui s'appuient sur un savoir-faire, en ouvriers responsables de tâches parcellisées, analyse Jean Simonet (1). On découpe le travail en procédures, qu'on systématise pour gagner du temps. Les ouvriers sont déqualifiés, mais la productivité améliorée.»

Années 30-50: l'école des relations humaines

Les Etats-Unis découvrent le «facteur humain»: des théoriciens repèrent qu'un salarié qui sent qu'on s'intéresse à lui devient plus productif. Les formations pour les responsables d'entreprise se multiplient, surtout après la guerre. On leur apprend à être des «chefs participatifs», ou des «chefs animateurs»: faire des réunions, ne plus seulement commander mais tenir compte de la personnalité des ouvriers, de leur motivation. «Ces méthodes veulent aussi contrer les syndicats américains. Mais, dans la plupart des entreprises, ces nouvelles injonctions restent