«Jean-Marie Messier doit payer, Jean-René Fourtou aussi et, bientôt, ce sera au tour d'Edgar Bronfman !» Didier Cornardeau s'enflamme facilement quand il est question des dirigeants, passés et présents, de Vivendi Universal (VU). Aujourd'hui, le président de l'Association des petits porteurs actifs (Appac) assigne, entre autres, Fourtou et Messier pour qu'ils déboursent, à la place de Vivendi, une amende négociée avec la SEC, le gendarme de la Bourse américaine (lire ci-dessous). En même temps, il annonce qu'il va réclamer de Bronfman, ex-n° 2 de VU, le remboursement de son golden parachute (qu'il estime à 35 millions de dollars).
Grande gueule, sans complexe, Didier Cornardeau s'en prend directement au gratin du CAC 40. «Je n'ai pas de compte à recevoir et je n'ai rien à perdre», dit-il. Non par idéologie il est libéral et n'a rien contre les stock-options , plutôt par caractère. Son style direct détonne dans le monde feutré du capitalisme français et tranche avec les autres associations de petits actionnaires, plus softs. Contrairement à Colette Neuville, la patronne de l'Association de défense des actionnaires minoritaires, qui n'utilise que la voie civile pour obtenir gain de cause, l'Appac dépose plainte au pénal. «C'est le seul moyen d'obtenir des preuves quand on n'a pas une batterie d'avocats derrière soi», explique Cornardeau, qui en profite pour brandir la menace d'une incarcération, seule condamnation qui fait vraiment peur aux grands patrons.
Tonitruant. Cela fa