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Libération

La Défense britannique enrôle l'européen EADS.

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publié le 27 janvier 2004 à 22h20

Une victoire supplémentaire face à Boeing. Cette fois, ce n'est pas une commande d'Airbus. Et c'est beaucoup plus inattendu. Le groupe européen EADS a décroché hier un contrat avec le ministère britannique de la Défense pour la fourniture d'avions ravitailleurs à la Royal Air Force (RAF). Son consortium ­ qui comprend également les britanniques Rolls Royce et Cobham, ainsi que le français Thales ­ l'a emporté face à celui regroupant l'américain Boeing et le britannique BAE Systems. C'est donc un camouflet plutôt vexant pour ce dernier, un peu comme si le ministère de la Défense français délaissait le Rafale de Dassault pour un concurrent étranger (lire ci-contre).

Pour le gouvernement anglais, pas de favoritisme, donc, mais un constat simple : le consortium emmené par EADS est «celui offrant le meilleur rapport qualité-prix». Pour autant, le contrat n'est pas tout à fait ficelé. Reste à conclure des «discussions détaillées (...), un processus qui devrait prendre plusieurs mois». Et pour cause : le contrat, dont la valeur est estimée à 18,8 milliards d'euros, court sur une durée de vingt-sept ans. Conformément aux nouvelles pratiques en matière d'investissement public, le ministère souhaite conclure avec EADS un contrat PFI (Private Finance Initiative) : le groupe européen, qui contrôle 80% d'Airbus, a proposé de convertir en avions ravitailleurs des Airbus A330-200. Il en gardera la propriété, en assurera la maintenance et fournira des services de formation des pilotes.

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