Berlin, de notre correspondante.
Jusqu'au bout le ministre du Travail allemand, Wolfgang Clement, aura tenté de sauver la tête du patron de l'Office fédéral du travail, qui gère le régime d'assurance chômage. Mais la pression était trop forte. Samedi, Florian Gerster a été limogé par son conseil d'administration. Sa chute illustre les difficultés rencontrées par le gouvernement «rouge-vert» pour imposer ses réformes du marché du travail.
«Je regrette ce vote. Florian Gerster avait, pendant une période économique difficile, engagé la plupart des délicats chantiers de réforme et enregistré de bonnes avancées. La modernisation de grande envergure de cette administration», a déclaré Wolfgang Clement, tout en assurant que l'éviction du patron de l'Office fédéral du travail n'allait aucunement entraver les réformes en cours. Histoire d'enfoncer le clou, le ministre a même annoncé hier une cure d'amaigrissement du siège de l'Office du travail dont le personnel devrait être réduit de 1 100 à 400 salariés. Une goutte d'eau...
«Miraculeux». Employant près de 90 000 sujets, l'administration basée à Nuremberg, regroupe à la fois ce qui serait en France l'équivalent de l'ANPE, de l'Assédic et des programmes d'insertion. Un mammouth qui dispose d'un budget annuel de 60 milliards d'euros. Comment faire pour rendre un tel attelage plus efficace ? Au printemps 2002, le chancelier Schröder pensait avoir trouvé la solution en nommant l'un de ses fidèles à la tête de l'administration la plus centr