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Libération

A Air France, on ne simule pas que les vols.

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Un syndicaliste au volant d'un camion accusé d'avoir renversé un cadre. Un film le disculpe.
publié le 29 janvier 2004 à 22h23

Ceci n'est pas une séquence de Vidéo Gag, malgré les apparences. Et d'ailleurs, cela ne fait pas du tout rigoler Air France. C'est une petite scène filmée lors d'une petite manifestation de salariés de la compagnie aérienne pendant un cocktail organisé par la direction. On y voit une poignée de salariés agités semer la zizanie, et un cadre d'Air France être effleuré par une camionnette. Cette bande mal fichue est aujourd'hui la principale pièce du plaidoyer du secrétaire CGT du comité d'entreprise d'Air France Industries (branche maintenance de la compagnie), Michel Bousquet, qui était au volant de la «camionnette folle» et qu'Air France veut désormais virer.

«Grotesque». Les faits remontent au 9 octobre. Air France organise une petite sauterie dans un hangar pour fêter les 70 ans de la compagnie. Sont présents l'ambassadeur des Pays-Bas et un représentant de KLM (Air France fête dans le même élan la fusion avec sa consoeur néerlandaise). Quelques salariés s'étaient invités, dont Michel Bousquet, qui gare sa camionnette sono (c'est le moment de l'incident fatidique) avant d'agrémenter la fête d'un pot-pourri de musiques choisies pour la circonstance (le Requiem de Mozart, Je ne regrette rien de Piaf). Depuis, Air France a fait monter l'affaire en mayonnaise. Constat d'huissier à l'appui, la compagnie a mis des vilains mots sur ce happening syndical : Michel Bousquet est accusé d'avoir «heurté volontairement» le malheureux piéton. «Grotesque», dénonce Bousquet, qui a porté pla