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Libération

Free party à la Bourse de Paris

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Première cotation pour Iliad, la maison mère du fournisseur d'accès à l'Internet.
publié le 31 janvier 2004 à 22h27

Une introduction test. Toute la communauté financière a ce mot à la bouche. Du succès ou de l'échec de la mise en Bourse d'Iliad, la maison mère de Free, fournisseur d'accès à l'Internet, dépendrait le retour de la confiance en Bourse plus de trois ans après l'éclatement de la bulle des nouvelles technologies. D'un point de vue financier, le succès de l'introduction devrait rassurer les milieux d'affaires. Mais l'opération est aussi un test pour examiner si la communauté financière a tiré les leçons des dérives de la période Internet, quand n'importe quelle start-up sans business plan solide réussissait à s'introduire sur les marchés avec l'appui des banquiers et des autorités.

A priori, le pire n'est pas à craindre puisqu'Iliad n'est pas si jeune que cela ­ elle a été créée en 1991. Et qu'elle est bénéficiaire : elle a gagné 24 millions d'euros en 2002. Reste qu'on retrouve des points communs avec la période de 1999-2000. D'abord, Iliad est en pleine croissance sur un marché qui n'a que deux ans d'âge : la vente de forfaits Internet haut débit grâce à l'ADSL. Sa stratégie est risquée : elle construit son propre réseau, ce qui implique des investissements importants. Le pari est aujourd'hui gagnant mais le marché pourrait évoluer. Free n'est pas à l'abri d'une offensive sur les prix de Wanadoo, le premier fournisseur, qui a une surface financière un peu plus conséquente : sa maison mère est France Télécom.

«Flottant». Surtout, il n'est pas certain que ces incertitudes aient pu