Contrexéville (Vosges) envoyé spécial
«Buvez, éliminez !» Le député UMP des Vosges Jean-Jacques Gaultier a exhumé l'ancien slogan de Vittel pour commenter l'annonce faite le 21 janvier par le groupe Nestlé Waters France (NWF) : la suppression, d'ici 2007, de près de 700 emplois dans ses usines de Vittel et Contrexéville. A l'échelle du groupe, 1 047 emplois sur 4 100 devraient disparaître, par le biais de départs anticipés à 55 ans. Hier, l'élu a rencontré les représentants syndicaux de Vittel et Contrex pour faire le point. Car dans les Vosges, cette cure d'amaigrissement a des allures d'hécatombe.
Sermon. Pour NWF, dont le résultat net en 2003 est estimé à 116 millions d'euros par la CGT, il s'agit d'anticiper la «guerre de l'eau» que provoquera l'arrivée de Coca-Cola sur le marché. La productivité devra grimper en flèche : 700 000 bouteilles par an et par salarié aujourd'hui, 1 200 000 dans quatre ans. Au programme : automatisation, recentrage de l'activité sur le seul embouteillage et recours à la sous-traitance. Pour réduire les effectifs, NWF compte profiter des dispositions d'un avenant à l'accord de branche, signé en décembre par l'ensemble des syndicats à l'exception de la CGT, qui ouvre les départs anticipés aux salariés de plus de 55 ans. En contrepartie des 1 047 départs, NWF annonce au mieux 185 embauches, si les objectifs de productivité sont atteints. Au final, explique André Sembelie, le directeur de la communication de NWF, il s'agirait donc «d'un projet socia