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Libération

Tati dégraisse ses cols blancs

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Pour «redémarrer», le groupe veut supprimer 48 postes de cadres.
publié le 4 février 2004 à 22h46

Tati «commence (sa) réorganisation». Hier matin, au siège social du groupe de fringues pas chères, le comité central d'entreprise (CCE) s'est vu prié d'accepter la suppression de 48 postes de cadres sur 135 pour aider au redémarrage de l'activité, grippée depuis la procédure de redressement judiciaire prononcée le 12 septembre.

Le départ de ces 48 cols blancs, tous salariés de la maison mère, boulevard Barbès à Paris, devrait permettre de réduire de 44 % la masse salariale du siège. «Faire des économies de charges, c'est une mesure d'urgence que nous ont réclamée hier matin les experts du tribunal de commerce», justifie la direction. Le groupe n'a qu'une obsession : présenter au tribunal un plan de continuation de l'activité des 29 magasins français avant la date couperet du 2 juillet, ultime délai obtenu le 9 décembre.

«Fabien Ouaki (le PDG, ndlr) devrait présenter ce plan au début du mois de mars, affirme la direction du groupe. Il cherche de l'argent frais à investir et n'exclut pas de faire entrer un partenaire dans le tour de table de la maison.» Dans la foulée, un nouveau CCE sera réuni : Ouaki devrait encore pouvoir compter sur la CFTC, majoritaire dans l'entreprise, et peu soucieuse d'élever la voix.

Ce qui n'est pas le cas de la CGT, minoritaire, et très inquiète des suppressions de postes annoncées. «De deux choses l'une : soit les gens du siège qui sont virés ne servaient à rien, soit ils servaient bien à quelque chose et les licencier revient à affaiblir les fonctio