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Libération

Aventis aligne les chiffres contre Sanofi

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Hier, son PDG a profité de la présentation des résultats 2003 pour décrédibiliser l'OPA.
publié le 6 février 2004 à 22h50

Londres envoyé spécial

Reprendre la main. Expliquer qu'Aventis va bien et ira encore mieux demain, à condition de vivre seul sa vie de laboratoire pharmaceutique. Voilà, en gros, le cahier des charges que s'était fixé Igor Landau, le patron d'Aventis, lors de la présentation, hier à Londres, des résultats financiers de son entreprise. A défaut de contre-attaque, Landau a tenté de remettre la bataille de communication sur un terrain strictement financier. D'abord, le décorum. Le groupe a choisi de ne pas changer ses habitudes et de commenter ses résultats depuis la capitale anglaise. Loin des chicaneries politiques franco-allemandes. Berlin critique toujours Paris d'avoir, sinon encouragé, en tout cas salué chaleureusement le projet de fusion. «Parler de politique dans ce dossier est de la pure désinformation. Aventis est une société privée et la politique n'a rien à voir là-dedans», a rectifié Landau.

C'est donc en anglais, dans les sous-sols d'un grand hôtel londonien, que le patron d'Aventis a tenté de démontrer qu'il n'est pas à la tête d'un groupe fragilisé comme Jean-François Dehecq, le PDG de Sanofi, ne cesse de le dire. La croissance ? Elle est au rendez-vous, assure le patron, se félicitant d'un chiffre d'affaires en hausse de 5,9 % (+17% pour le bénéfice net) et surtout de la pleine forme de ses médicaments dits «stratégiques», qui ont vu leurs ventes augmenter de 22 % en 2003. Sa politique de recherche ? Elle serait en train de produire de vraies merveilles : cette a