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G7-Finances: échanges sur les changes

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La parité euro-dollar est au coeur des débats entre ministres des Finances.
publié le 7 février 2004 à 22h51

Comment exprimer en termes diplomatiques que les conclusions du dernier G7-Finances à Dubaï en septembre 2003, appelant à «davantage de flexibilité des taux de change», étaient obscures et inadaptées, et qu'il faudrait un peu progresser ce week-end ? Francis Mer s'y est essayé vendredi, peu avant le début d'un nouveau G7 à Boca Raton, en Floride (1) : «Nos écrits de Boca Raton devront être différents de ceux de Dubaï, afin qu'on trouve une expression qui nous satisfasse ensemble dans le contexte d'aujourd'hui.» Un souhait repris par le ministre allemand de l'Economie, Wolfgang Clement : «J'espère que le message sera plus clair et plus net. »

Trouver une position commune entre l'Europe et les Etats-Unis ? Rien de moins évident. Schématiquement, l'Europe dans son ensemble (gouvernements et Banque centrale européenne) ne sait plus quoi inventer pour que l'euro remonte sur le marché des changes. Les Etats-Unis, qui voient le dollar faible doper leurs exportations, s'en accommodent très bien. Ainsi, le fabricant de jouets Mattel vient d'annoncer un bénéfice trimestriel en hausse de 15 % alors que ses ventes baissent aux Etats-Unis. Et pour cause : la faiblesse du dollar, en stimulant les ventes à l'étranger, a compensé la méforme américaine, selon un communiqué diffusé mardi.

Officiellement, les Etats-Unis soutiennent un «dollar fort». Rien de plus hypocrite : dans le même temps, les autorités ne cessent de répéter que «c'est aux marchés de fixer les valeurs des monnaies», ce que l