Le G7 Finances a une tradition : quel qu'en soit le résultat, il se conclut invariablement par des congratulations et des messages d'autofélicitations de la part des participants (ministres, mais aussi banquiers centraux et directeurs du Trésor des Etats-Unis, du Canada, du Japon, de France, d'Allemagne, d'Italie et du Royaume-Uni). Celui qui s'est tenu à Boca Raton (Floride), vendredi et samedi, ne manque pas de respecter l'usage dans une situation troublée par la baisse continue du dollar face au yen et à l'euro. Francis Mer se dit ainsi «plutôt satisfait de l'issue des discussions». Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, applaudit à «une situation gagnante pour tout le monde».
Pour arriver à une telle unanimité, la rédaction du communiqué final fut le fruit d'intenses compromis entre les délégations. «Chaque mot a été pesé au trébuchet, chaque virgule placée avec énormément de soin», vante Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France. Qu'importe que le texte soit plus que sibyllin, puisqu'il s'adresse non aux citoyens du monde, mais aux marchés financiers. C'est ainsi que le gouverneur de la Banque de France les a appelés à «le lire et relire» pour bien régler leurs interventions sur les marchés des changes. Chacun prie pour que les «marchés» chaussent donc leurs lunettes. Libération a tenté de décoder la langue de bois financière.
1 - Repérer la phrase principale du communiqué
Pour cette édition du G7, c'est : «Une volatilité exce