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Libération

Aventis-Sanofi: fusion et confusion à la CGT

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Pas hostile à un rapprochement, le syndicat s'inquiète de la poursuite des restructurations.
publié le 10 février 2004 à 22h53

Ni franchement pour ni totalement contre. Voilà le délicat entre-deux dans lequel les syndicats d'Aventis et de Sanofi-Synthélabo tentent de slalomer au sujet du projet de fusion. Hier, la fédération CGT de la Chimie a tenté de clarifier sa position, deux semaines après le déclenchement des hostilités. Un exercice compliqué. Car si la CGT se refuse d'approuver la démarche de Jean-François Dehecq, le patron de Sanofi, elle ne veut pas torpiller le projet de rapprochement. «Laisser les deux entreprises en l'état, n'est pas une réponse en soi. On est convaincu qu'il y a quelque chose à faire pour renforcer l'industrie pharmaceutique française, mais pas comme cela», assure Patrick Millereux, coordinateur CGT à Sanofi-Synthélabo. «Toutefois, on ne veut surtout pas être complice d'un scénario financier écrit à l'avance», avertit Christian Neveu de la CGT Aventis.

«Flou». L'ensemble des syndicats d'Aventis a infléchi sa position. Le jour de l'annonce de l'OPA, ceux-ci avaient vu plutôt d'un bon oeil arriver aux commandes Jean-François Dehecq, dont la réputation sociale faisait dire à un syndicaliste CGT : «Entre lui et Landau (le patron d'Aventis, ndlr), il n'y a pas photo.» Mais depuis, le PDG de Sanofi a laissé filer l'occasion de créer un front syndical uni derrière lui. D'abord, en déclarant que les plans de restructuration et de cessions en cours chez Aventis seront poursuivis. Puis, en refusant de détailler le 1,6 milliard d'euros de synergies attendues grâce à la fusion et, n