Il a presque dit «oui» dans une interview parue ce week-end dans le Journal du dimanche. Jacques Maillot, l'ex-patron de Nouvelles Frontières qui passe pour un sage de l'industrie des transports, est manifestement prêt à remplacer le patron d'Eurotunnel, quoiqu'il se contente de réclamer pour le moment un simple «poste d'administrateur» de la maison. Un simple administrateur qui aurait déjà des idées bien arrêtées pour relancer la machine sous la Manche : «Abandon de créances des institutions financières, création éventuelle d'une structure de cantonnement de la dette, comme cela a été fait pour la SNCF et le Crédit Lyonnais, toutes les hypothèses doivent être étudiées», juge l'impétrant. Qui se garde bien, prudence et futures négociations obligent, de préciser le niveau souhaitable d'abandon des dettes bancaires : ce sujet explosif hérisse par avance les banques, les compagnies d'assurances et les fonds d'investissement anglo-saxons qui ont investi dans le tunnel. Et qui n'ont pas la moindre intention de renoncer à leurs créances.
Mécontents. Jacques Maillot et ses petits camarades de l'Association de défense des actionnaires d'Eurotunnel (Adacte), qui contestent la gestion du tunnel, n'ont pourtant pas encore tout à fait gagné la partie. Elle se jouera le 7 avril, lors d'une assemblée générale des actionnaires au cours de laquelle une partie des 700 000 petits porteurs mécontents du concessionnaire franco-britannique devraient, comme ils l'ont annoncé, tenter de renverser l