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Libération

L'obscur nouveau pilote d'Air Littoral

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Questions sur l'étrange repreneur de la compagnie aérienne : la Filature du Favreuil.
publié le 10 février 2004 à 22h54

Montpellier de notre correspondante

Officiellement, tout va bien. En redressement judiciaire depuis le 21 août, Air Littoral a enfin retrouvé un repreneur, un vrai : la Filature du Favreuil, filiale du groupe Alain Duménil. Ne reste plus qu'à attendre l'avis, mercredi, du Conseil supérieur de l'aviation marchande. Pourtant, cette nouvelle est loin d'assurer le rétablissement de la compagnie qui navigue depuis l'été entre fausses reprises et nouveaux délais. Toujours aussi critiquée pour sa gestion (Libération des 24 et 25 janvier), Air Littoral continue d'accumuler les pertes. L'Union fédérale des aériens UFA-CFDT a d'ailleurs demandé hier la «constitution d'une commission d'enquête parlementaire pour examiner les causes des échecs industriels», tout en déplorant les «vagues de suppressions massives d'emploi» subies par le groupe. «C'est hallucinant qu'Air Littoral n'ait pas encore été liquidée», estime un créancier. En novembre, un fonds d'investissement italien, Seven Group, s'était présenté comme repreneur, avec une promesse d'investissement de 11 millions d'euros qui ne sont jamais venus. La Filature du Favreuil est-elle un repreneur plus crédible ?

1. Que prévoit la reprise ?

Jeudi 4 février, 18 heures. Après deux reports et une journée de tractations, Bernard Calcei, le président du tribunal de commerce de Montpellier, lit la décision. Les juges consulaires valident le «plan de cession» présenté par la Filature du Favreuil, filiale du groupe Alain Duménil. A tout le moins