Le SMS (short message service) a beau être vendu en Europe au prix du caviar (15 centimes d'euro, en moyenne, le message à l'unité), il fait plus que jamais recette. Dans une analyse publiée hier, l'Autorité de régulation des télécoms (ART) chiffre à 12 milliards d'euros les recettes encaissées par les opérateurs européens en 2002, soit entre 7 % et 20 % de leur chiffre d'affaires. La manne est d'autant plus appréciable que le SMS ne représente souvent qu'un coût marginal pour les opérateurs.
Chaque pays le facture néanmoins à sa façon. Comme le Danemark, champion du SMS pas cher (entre 3,4 et 6,7 centimes d'euro). A l'autre bout, les Pays-Bas le taxent au maximum (22 centimes d'euro). La France est au milieu du gué (15 centimes d'euro), aux côtés de l'Espagne et de la Belgique. Curieusement, le SMS bon marché n'en augmente pas forcément l'usage. Pas plus que le message hors de prix dissuade de pianoter sur son combiné. L'Espagnol envoie presque trois fois plus de messages que le Français, dernier de la classe, au côté de la Suède, avec 17 SMS par mois.
En France, le prix jugé élevé des SMS a été dénoncé récemment par les associations de consommateurs devant les instances de la concurrence. Les opérateurs ripostent en mettant en avant les ristournes qu'ils consentent sur les SMS vendus par paquets (de l'ordre de 33 %). Le SMS est surtout un marchepied efficace vers des messages plus rémunérateurs encore. Comme les MMS (multimedia message service) qui permettent d'envoyer des p