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Libération

SFR, un petit pas vers la téléphonie du futur.

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L'opérateur devance ses concurrents et annonce un calendrier de lancement de la 3G.
publié le 11 février 2004 à 22h54

La «3G» veut faire oublier le mirage de l'UMTS, à l'origine de la déconfiture des opérateurs européens. La téléphonie du futur (avec télévision, visiophonie et haut débit sur l'écran du mobile) est suffisamment au point pour que l'opérateur SFR annonce son calendrier. Et même pour qu'il ose une petite démonstration. Hier, il a coiffé Orange et dévoilé ses plans. Primeur à la clientèle professionnelle. En mai 2004, quelques milliers de clients «entreprises», à Paris, Lyon et Lille étrenneront le superréseau. Il faudra disposer d'un ordinateur portable et insérer dans l'engin une petite carte pour accéder au nirvana. SFR promet un surf entre 200 et 250 kilobits/s. Certes, deux fois moins rapide qu'une liaison haut débit classique (via ADSL), mais cinq à dix fois plus véloce que le réseau actuel (GPRS ou 2,5 G). Le lancement commercial est annoncé pour juin 2004. Le grand public devra, lui, attendre que les mobiles soient au point. Un premier essai confidentiel auprès de cobayes, déjà clients de Vodafone Live, doit débuter en juin, dans cinq agglomérations seulement. Le véritable lancement de l'offre n'est pas programmé avant novembre.

Doit-on croire ce calendrier ? La 3G est l'autre petit nom de l'UMTS, un sigle synonyme de cataclysme financier pour l'Europe des télécoms. Qui dit UMTS évoque les enchères démentes des opérateurs en 2001 pour s'arracher les licences et une ponction d'une grosse centaine de milliards d'euros au profit des Etats. Suivies d'un grand doute sur les ve