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Libération

Danone manque de biscuit

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publié le 12 février 2004 à 22h57

Danone voit se dégrader sa part du gâteau et Franck Riboud, le PDG du groupe, s'en plaint énormément. Trois ans après avoir lancé en France et en Europe une longue et douloureuse restructuration de cette branche qui représente aujourd'hui plus de 23 % de son chiffre d'affaires, le groupe est toujours dans la panade. Les fermetures de deux usines LU en France à Calais et Ris-Orangis (1), et cinq autres en Europe n'auraient-elles servi à rien ? L'année dernière, les «biscuits & snacks céréaliers» ­ selon la terminologie maison ­ ont à nouveau joué les mauvais élèves de la classe Danone. En 2003, leurs ventes (marques LU, Prince) ont enregistré «une croissance zéro», selon Franck Riboud, pour plafonner à 3,07 milliards d'euros, tandis que les bénéfices restaient désespérément scotchés à 9,1 %. Une misère à l'examen des autres activités de Danone. Les produits laitiers frais, qui pèsent pour près de la moitié des ventes (Danette, Actimel, Bio), ont dégagé 13,7 % de bénéfices en 2003. Même constat pour la branche «boissons» (Evian, Volvic) et celle des «autres activités alimentaires» (sauce Worcester, notamment) qui caracolent avec des marges respectives de 15,1 % et 17,1 %.

«Cannibalisation». Dépité par la faiblesse des biscuits, Riboud se donne désormais jusqu'au mois de septembre pour prendre une décision, y compris une cession éventuelle de la branche : «On verra», a-t-il expliqué hier en présentant les résultats de Danone. Une solution de la dernière chance que le PDG aimerai