Montpellier, de notre correspondante.
Le nouveau repreneur d'Air Littoral, désigné le 5 février par le tribunal de commerce de Montpellier, n'aura pas vécu plus d'une semaine. Vendredi, tard dans la soirée, le ministre des Transports a décidé de ne pas faire confiance à la Filature du Favreuil. Conséquence : la cessation des vols d'Air Littoral à minuit vendredi, et la probable liquidation de la compagnie.
«Les services techniques de la direction générale de l'aviation civile estimant que les garanties essentielles pour assurer le fonctionnement d'Air Littoral ne sont plus réunies, il n'est pas possible, pour des raisons de sécurité des passagers, de prolonger l'activité de la compagnie», a annoncé vendredi soir le ministère dans un communiqué, à peine plus d'une heure avant la cessation de la licence d'exploitation de la compagnie.
Voilà six mois que la recherche d'un repreneur avait commencé, à la suite du dépôt de bilan prononcé le 21 août. En novembre, un fonds d'investissement italien avait été choisi. Mais sa promesse d'investissement de 11 millions d'euros n'avait pas été tenue. Les espoirs s'étaient donc reportés ces derniers jours sur la Filature du Favreuil. Mais ce repreneur soulevait de nombreuses questions. Société sans salarié et domiciliée chez un prestataire, elle était présentée comme une filiale d'un groupe Duménil dont il s'avérait qu'il n'avait pas d'existence juridique (Libération du 10 février).
Douteux. Certains représentants du personnel se demandaient si