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Libération

Malgré le G7, le dollar n'en fait qu'à sa tête.

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publié le 14 février 2004 à 23h03

C'était samedi dernier : les ministres de l'Economie et les gouverneurs de Banques centrales des sept pays les plus riches du monde se réunissaient en Floride. Objectifs de ce G7 Finances : enrayer une bonne fois pour toutes la flambée de l'euro et convaincre la Chine de déconnecter le yuan du dollar. Le communiqué final mettant en garde contre la «volatilité excessive et les mouvements désordonnés» des monnaies réjouissait les Européens. Un message «très clair», assurait Francis Mer, le ministre de l'Economie, mercredi.

Bilan, une semaine plus tard. L'euro est reparti à la hausse, frôlant son niveau historique (près de 1,29 dollar) et Pékin a réitéré, mardi, son refus de réévaluer le yuan. Autrement dit : échec sur toute la ligne.

Comment l'euro a-t-il osé braver le G7 Finances ? Fruit d'un consensus, le communiqué final ne s'attaquait pas au problème de fond ­ le niveau du dollar face à l'euro ­ et se contentait d'une alerte sur les brusques variations des taux de change. Et pour cause : les Etats-Unis s'accommodent fort bien d'un dollar faible qui dope leurs exportations. Même la Banque centrale européenne juge encore son niveau acceptable. Dès lors, rien n'empêchait les cambistes de continuer de jouer le dollar à la baisse. Mercredi, Alan Greenspan, le président de la Fed, la Banque centrale américaine, les aiguillonnait encore un peu en affirmant que l'affaiblissement du billet vert ne lui donnait pas de «grosses inquiétudes» en matière d'inflation. Autant dire aux cambis