«Les gens s'étonnent souvent que, pour un même travail dans un même club, le salaire d'un Balinais ne soit pas le même que celui d'un Français. Mais on ne va pas baisser le salaire d'un Européen sous prétexte qu'il réside dans un pays où le niveau de vie est moindre ! Quant à payer un Balinais comme un Européen... ça serait le salaire d'un ministre ! On ne peut pas, pour l'équilibre du pays : ça mettrait le feu aux poudres.
«Dans un club de vacances, tous les statuts coexistent : ceux du personnel local, saisonnier le plus souvent, ceux des salariés français, italiens, définis par le droit du travail du pays où ils ont signé leur contrat. Le personnel technique fait globalement les horaires légaux du pays. Pour le personnel d'animation en revanche, en pleine saison, il est impossible de respecter la loi, encore moins les 35 heures pour un contrat français. Si un avion ne part pas, il faut bien s'occuper des gens... C'est la notion de service. Un employé qui penserait: "Je n'applique que la loi, je veux mes 35 heures", c'est clair, il n'est pas fait pour le club. Quand nous engageons quelqu'un, nous regardons son "taux de convivialité" et les contrats de travail mentionnent bien une "participation à la vie du village". Aux Etats-Unis, ils voulaient considérer comme du travail, le fait de manger avec les touristes ! Dans ce cas pourquoi pas compter comme travail la minute où un animateur dit "bonjour" ? Un employé avec ce genre de mentalité ne peut pas faire un métier de contac