Malgré les promesses, le rachat du Crédit Lyonnais par le Crédit agricole ne se fera pas sans casse sociale. Après s'être engagée à ne procéder à aucun licenciement, la direction de la banque verte va sans complexe revenir sur sa parole pour une des filiales de la banque du Lion : Crédit Lyonnais Securities Europe (CLSE). D'ici à la fin du mois de février, cette société de courtage devrait être vendue à un concurrent, le groupe indépendant Oddo, qui sera ensuite chargé d'engager un plan social. Plus de la moitié des salariés, soit une soixantaine de personnes, devraient en faire les frais. Un chiffre avancé par les syndicats, auquel la direction du Crédit agricole oppose un no comment. Du côté d'Oddo, on se contente de répondre que «ces chiffres ne sont que des rumeurs», la vente n'étant pas encore finalisée.
Ironie. Pour les salariés de CLSE, la surprise est d'autant plus grande qu'ils pensaient, il y a encore peu, être fusionnés avec la filiale en courtage du Crédit agricole : Cheuvreux. Un rapprochement qui n'aurait pas été sans difficulté, de nombreux postes faisant doublon entre les deux équipes. Mais les salariés se sentaient protégés par l'engagement du Crédit agricole de ne procéder à aucun départ contraint. L'accord sur l'emploi, négocié par les syndicats, prévoyait des réaffectations au sein du groupe Crédit agricole et ne laissait place qu'à des départs volontaires. Mais la direction de la banque verte a finalement changé d'avis, devant la difficulté entraînée par