Avec un sens certain du contretemps, le ministère des Transports prendra connaissance, «en avril ou mai», des conclusions d'un «plan d'aide d'urgence» aux compagnies aériennes françaises. Le 25 novembre 2003, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a demandé au Conseil supérieur de l'aviation marchande (Csam) de réfléchir à un moyen de «renforcer la compétitivité» du pavillon aérien français malmené. A l'époque, Air Lib avait déjà piqué du nez, Aeris l'avait suivi. Depuis, la petite Air Atlantique et Air Littoral ont coulé à leur tour. «Tout le monde est un peu préoccupé par la situation générale du transport aérien français», explique-t-on à la Direction générale de l'aviation civile, où l'on évoque pêle-mêle les différentes pistes de travail : baisses des charges liées à la sûreté «qui ont explosé», de diverses «redevances», ainsi que des «charges sociales» du personnel navigant. «Avec l'élargissement européen à l'Est, le différentiel de coût social dont on souffre déjà avec les compagnies à bas coûts britanniques, Ryanair et EasyJet, va s'aggraver. On réfléchit à un moyen de changer le régime des personnels navigants.» Une table ronde, entre élus, représentants d'aéroports et de compagnies, s'est tenue au cabinet de Dominique Bussereau fin janvier, une autre est prévue «dans quelques semaines». Les mesures, qui devront respecter les contraintes européennes, ne seront sans doute pas suffisantes pour ressusciter les morts, mais bienvenues, espère la DGAC,
Un «plan d'aide d'urgence»... en avril ou en mai
Article réservé aux abonnés
par Cédric Mathiot
publié le 18 février 2004 à 23h09
Dans la même rubrique