Un pas en arrière, et le ciel francilien se dégage. Le gouvernement a accepté hier de revoir son projet de transfert d'une partie du contrôle aérien d'Orly vers Roissy. Dans la foulée, un protocole d'accord a été signé dans la soirée entre la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et les syndicats CGT et CFDT. Il doit être présenté ce matin aux grévistes. «Les personnels d'Orly et d'Athis-Mons ont été entendus. Le regroupement à Roissy du centre de contrôle d'approche en région parisienne, entraînant la fermeture du centre de contrôle d'approche d'Orly, n'est plus un préalable», a déclaré Christian Chardon, de la CFDT, à l'issue d'une réunion avec la DGAC et le directeur de cabinet du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau.
Couac. En milieu d'après-midi, le SNCTA, principale organisation syndicale et seul promoteur du projet qui a mis le feu à Orly ces derniers jours, avait provoqué la surprise en appelant au retrait du projet. Alors que la totalité des contrôleurs d'Orly étaient encore en grève hier (et 30 % du côté d'Athis-Mons, le centre de contrôle de l'Essonne entré lui aussi en grève, mardi, contre le projet du gouvernement), Alain Serres, responsable du SNCTA, a reconnu avoir été «surpris» par l'«émoi» causé par le plan de réorganisation. Mais, outre un couac certain pour le SNCTA, qui a été massivement désavoué par sa base ces derniers jours, le virage d'hier marque un vrai revers pour le gouvernement, qui a fort mal mené sa barque, en reprenant