Est-ce le début de la fin pour les stock-options ? Ces instruments financiers qui ont permis aux dirigeants des grandes entreprises cotées en Bourse de s'enrichir énormément avaient déjà perdu de leurs attraits après l'éclatement de la bulle boursière. Mais elles pourraient devenir complètement obsolètes. A l'origine, une décision très technique de l'IASB (International Accounting Standard Board), un organisme chargé par l'Union européenne de réviser les normes comptables. Ce dernier a émis une recommandation qui obligerait, pour 2005, les entreprises à comptabiliser en charge les plans de stock-options.
Jusqu'à présent, ce type de rémunération n'apparaissait nulle part dans le bilan des entreprises. D'où l'intérêt pour les entreprises d'en distribuer à foison, ce qu'elles ont fait à la fin des années 90. Les stock-options sont des droits donnés à certains salariés d'acheter à un cours donné dans le futur des actions de l'entreprise. Ces actions sont créées à l'occasion de l'exercice de ces options. On considérait donc que la charge reposait sur les autres actionnaires, qui voyaient leur participation dans le capital de la société se diluer. Une charge qui, de plus, n'était que potentielle tant que l'option n'était pas exercée.
Cependant, cette absence de transparence est devenue problématique lors des derniers scandales financiers. «Elle a causé des distorsions économiques et est préoccupante en terme de gouvernement d'entreprise», résume l'IASB, dans un communiqué. On s'