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Libération

Airness, nouveau compétiteur du sportswear.

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Face aux multinationales, Malamine Koné habille les athlètes en dehors des stades pour imposer sa marque.
publié le 21 février 2004 à 23h17

Environ «200 000 pièces livrées chaque mois», plus de 1 000 points de vente, et un chiffre d'affaires revendiqué (pour le seul textile) de 20 millions d'euros en 2003 (1). A 32 ans, Malamine Koné, créateur de la marque Airness, est parvenu à pénétrer le marché hautement concurrentiel du vêtement de sport. Et à s'immiscer dans la chasse gardée d'Adidas, Nike et autres Puma : le sponsoring sportif. «A la différence des autres marques confirmées, on sait qu'on est encore fragile. Mais on a faim.» A tel point que l'audacieux, qui se décrit comme l'«un des premiers jeunes de banlieue à s'infiltrer dans le milieu du sport», signe aujourd'hui des licences tous azimuts. Avec Olympia pour fabriquer des chaussettes, ou Kappa France pour des chaussures. Le cadre d'un géant du sport confirme : «Il ne doute de rien. C'est un concurrent à part entière.»

Traque. Le succès d'Airness tient à sa stratégie marketing, laquelle repose sur la notoriété de quelques «ambassadeurs» judicieusement choisis. Ancien boxeur de haut niveau, champion de France amateur des moyens en 1994 et 1995, Malamine Koné raccroche les gants après un grave accident de voiture. D'où une connaissance certaine des us et coutumes du monde du sport. Là où un Mohamed Dia, créateur de la marque de streetwear Dia, misait sur des rappeurs, Malamine Koné, lui, traque le sportif professionnel. «On est allé chercher des sportifs sous contrat avec d'autres marques et on leur a dit "laisse-les tomber, viens avec moi".» Il assure avoi