Les échanges de fichiers sont désormais un peu plus compliqués pour nombre d'internautes. L'arrestation, il y a une semaine à Grenoble, du gérant du site edonkeygoogle.fr.st et la fermeture du principal annuaire francophone consacré au réseau d'échanges de fichiers edonkey laisse plusieurs milliers d'utilisateurs orphelins. Et désespérés. Comme Beubeux, qui s'épanche sur un forum : «Il était vraiment super pour les nouveautés. Si vous en connaissez des sites aussi bien, n'hésitez pas à me le dire.»
Fichiers «vérifiés». Contrairement à Kazaa, qui s'appuie sur un seul logiciel, les utilisateurs d'edonkey peuvent recourir à des sortes de catalogues en ligne. Le site ne fournissait pas directement de contenu, mais présentait une liste de liens pointant vers des fichiers «vérifiés» du réseau edonkey (musique, vidéos ou logiciels) et permettait d'éviter les «fakes», ces fichiers portant un nom différent de leur véritable contenu (1). «Nos agents assermentés ont montré qu'un lien présent sur ce site conduisait à coup sûr au téléchargement de l'oeuvre sélectionnée, explique Frédéric Delacroix, directeur général de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa) (2). Ce qui est une violation de l'article L335-4 du code de la propriété intellectuelle punissant "la mise à disposition du public, à titre onéreux ou gratuit, d'un phonogramme, d'un vidéogramme ou d'un programme" sans l'autorisation des ayants droit.» Relâché après sa garde à vue, le webmestre d'edonkeygoogle