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Libération

Des embauches dans le vent.

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Solaire ou éolienne, les énergies renouvelables pourraient créer des dizaines de milliers d'emplois dans les prochaines années.
publié le 23 février 2004 à 23h19

Chambéry, envoyée spéciale.

Lundi pluvieux au pied de la croix du Nivolet. Quarante-huit stagiaires débarquent au compte-gouttes dans les locaux flambant neufs de l'Association savoyarde de développement des énergies renouvelables (Asder). Le bâtiment fait la fierté de son directeur à la barbe taillée au cordeau. «Nous avons enfin un bâtiment qui nous ressemble, explique Gérard Savatier. Il est construit suivant les normes HQE, ce qui veut dire haute qualité environnementale.» Il désigne les murs en fibres de bois, les ampoules fluocompactes des lampes rétro au plafond et la peinture rouge «sans solvant». Même l'électricité vient du soleil, une partie du moins sera bientôt fournie par les 72 m2 de panneaux solaires fixés sur le toit. Depuis plus de vingt ans, ce centre de formation initie chômeurs et étudiants, salariés et particuliers, aux métiers des énergies renouvelables.

Gérard Savatier met tout de suite ses ouailles à l'aise, employant un tutoiement de vieux camarade de barricades. «Tu te trouves une place, on fait un tour de table, tu te présentes.» Les stagiaires viennent de toute la France pour un ou plusieurs mois de formation sur le tri des déchets, l'énergie solaire thermique ou la bioconstruction. Ils ont en commun d'avoir du vert dans la tête. Guy est soudeur tuyauteur à Chambéry, il veut désormais installer des chauffe-eau solaires, «pour travailler dans quelque chose de sain, et coller à un mode de vie». Julien a un DUT de chimie mais souhaite changer de secteu