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Libération

L'école d'Eole à petit pas

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Du BEP aux bac + 5, les formations se multiplient mais les débouchés manquent encore.
publié le 23 février 2004 à 23h19

Les vannes de la formation sont ouvertes mais elles n'inondent pas vraiment le marché du travail. «L'ensemble des organismes "déverse" chaque année 200 à 250 personnes formées sur le marché de la maîtrise de l'énergie et des renouvelables.» Pour Serge Faiçal, responsable de l'insertion professionnelle à l'IUT de Tarbes, il ne faut pas se presser, mais «être le plus possible à l'écoute des besoins de la profession». C'est pour cela que les formateurs freinent un peu l'engouement des jeunes. «Cela ne sert à rien de les mettre sur le marché si les chiffres d'affaires n'augmentent pas», dit-il. Pour l'instant, l'IUT de Tarbes s'enorgueillit de placer 90 % de ses stagiaires. Mais, sur l'ensemble des organismes de formation (une vingtaine), seuls deux tiers des nouveaux diplômés trouvent aujourd'hui un emploi durable.

Pourtant, les vocations ne cessent de s'éveiller et les écoles notent une augmentation des demandes. A l'origine, il y a vingt ans, les formations, à l'Asder et à l'Ademe, ne duraient qu'une semaine (avec son «stage photons»). Depuis six ans, les universités se sont penchées sur les énergies renouvelables et les bac +2, +3 ou +5 ont commencé à fleurir: parfois avec de simples options, parfois amenant à un vrai diplôme. Aujourd'hui, la formation s'étend aux BEP et aux bacs pros. «Elle devient plus "professionnalisante"», reconnaît Serge Faiçal. Les étudiants alternent sessions théoriques (notions juridiques, état du marché, connaissance du matériel) et stages en entrep