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Libération

Dassault vise des ventes en Rafale

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En vue à Singapour : le premier contrat à l'exportation pour l'avion de combat français.
publié le 24 février 2004 à 23h22

Chez Dassault, on croise les doigts. Alors que s'ouvre aujourd'hui le salon Asian Aerospace de Singapour, l'avionneur français espère gagner des points décisifs pour arracher le premier contrat à l'exportation de son Rafale. Singapour pourrait en acquérir une vingtaine, mais la décision définitive ne devrait pas être connue avant le début de l'année prochaine. L'avion de combat français est en concurrence avec le F-15 américain de Boeing et l'Eurofighter, coproduit par l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne.

Pannes surprenantes. A l'export, Dassault n'a, pour l'instant, enregistré que des échecs douloureux avec son Rafale. En Norvège, aux Pays-Bas ou en Corée du Sud, il a dû s'incliner devant ses concurrents américains. Mais «Singapour est un pays totalement indépendant», assure Charles Edelstenne, PDG de Dassault-Aviation. Sous-entendu : les précédentes compétitions ont eu lieu dans des pays sous influence américaine, ce qui expliquerait ses échecs. Ce n'est pas totalement faux, mais cela irait mieux si le Rafale était définitivement au point. Les marins français en font la triste expérience. Trois ans après la livraison du premier chasseur sur la base aéronavale de Landivisiau (Finistère), la flottille 12F n'est toujours pas «opérationnelle» et ne devrait pas l'être avant «la fin de l'année», indique la marine. Le système de combat de l'avion ­ l'informatique embarquée ­ fonctionne mal. Le ministère de la Défense, qui a discrètement réalisé un audit, reconnaît u