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Libération

Bulles d'insertion

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publié le 1er mars 2004 à 23h32

Les Pennes-Mirabeau, envoyée spéciale.

Dans le vestiaire de l'usine Coca-Cola, Elisa, 17 ans, cheveux joliment ramassés en chignon, quitte son survêt copie Adidas pour la tenue obligatoire rouge Coca. Casquettée à l'américaine, la collégienne prend des poses de gangsta rap devant la glace. «Attention les mecs, rigole-t-elle, je travaille ici, je suis la patronne.» Sa copine Maria entonne le dernier tube à la mode, Tragédie. Elles aiment aussi Star Ac, Jennifer, mais pas Nolwen, trop première de la classe. Elles sont trois filles, Elisa, Maria et Wassila, 16-17 ans. Dans le vestiaire hommes, deux garçons : Hassan et Yassine. Elèves d'une classe d'insertion professionnelle au collège Massenet, dans les quartiers nord de Marseille, ils sont en stage durant une semaine à l'usine d'embouteillage de Coca-Cola aux Pennes-Mirabeau, près de Marseille. Les filles sont fières de leur uniforme. C'est la première fois qu'elles mettent les pieds dans une entreprise. Leurs mères leur ont dit : «C'est un bon boulot, ici.» Avant d'envoyer ses élèves, la principale de Massenet, Marie-Pierre Van Huffel, leur a fait la leçon : «Arrivez à l'heure, dites "bonjour madame", frappez avant d'entrer dans une pièce, ne mâchez pas de chewing-gum, enlevez votre casquette...»

Coca, la pub n'est jamais loin

Chaque semaine, depuis décembre dernier, l'usine d'embouteillage Coca-Cola des Pennes-Mirabeau, une des cinq unités de production de la marque en France, accueille un groupe de cinq jeunes issus «des quart