Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Après la route et le ciel, le rail. La Commission européenne a proposé hier aux Etats membres d'ouvrir à la concurrence le transport ferroviaire international de passagers d'ici à 2010 (lire ci-dessous). Loyola de Palacio, vice-présidente de la Commission chargée des Transports et de l'Energie, explique ses projets ferroviaires et revient sur le bilan de dix ans de concurrence dans le ciel européen.
Voulez-vous appliquer au rail le modèle de libéralisation du transport aérien ?
Pas exactement, puisqu'il est question d'entreprises de réseaux, comme les télécommunications, l'électricité ou le gaz, qui ont des contraintes particulières. Il s'agit simplement de garantir l'accès au réseau à tous les opérateurs en tenant compte des exigences de sécurité et de service public. Nous avons commencé par le fret. Maintenant, nous allons passer au transport international de passagers. En revanche, nous ne toucherons pas au transport national de passagers parce qu'il y a une composante très forte de service public. Pourquoi ouvrir ainsi le rail ? Tout simplement parce qu'il languit depuis trente ans et c'est désormais sa survie qui est en jeu.
Quelle est l'urgence, alors que le transport de passagers fonctionne plutôt correctement ?
Nous pensons qu'il y a des opportunités de développement. Des lignes comme Bruxelles-Milan ont disparu et pourraient intéresser des opérateurs. On est à un tournant : le système actuel ne fait que perdre des parts de marché d