Bruxelles (UE), correspondance.
Plus que quelques jours. Selon nos informations, la Commission européenne a prévu de déclencher officiellement les hostilités contre Microsoft le mercredi 24 mars, jour de sa réunion hebdomadaire. Après plus de cinq ans d'enquête, elle veut forcer Bill Gates à déposer ses armes anticoncurrentielles, en condamnant Microsoft pour abus de position dominante. Le commissaire à la Concurrence, Mario Monti, semble décidé à ne pas suivre la voie d'un George W. Bush qui s'était montré particulièrement soucieux de ne pas pénaliser une entreprise américaine performante. Cependant, la répétition du scénario américain d'un accord à l'amiable reste toujours possible. «Microsoft travaille activement pour trouver un règlement à l'amiable», assure un porte-parole du groupe de Bill Gates.
Eviter les fuites.
Avant de rendre son verdict, l'exécutif européen doit consulter les autorités nationales de la concurrence des Quinze. Les conclusions de son enquête leur ont été envoyées le 23 février. Deux réunions sont prévues à Bruxelles. Une première le 15 mars, pour discuter des infractions commises par le géant de l'informatique, une seconde le 22, pour aborder le montant de l'amende à lui infliger. La décision devrait être annoncée dans la foulée, notamment pour éviter les fuites.
La Commission reproche d'abord à Microsoft de profiter de son écrasante domination dans les systèmes d'exploitation pour PC (près de 95 % du marché) pour prendre l'avantage dans le secteur des