Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Supachai Panitchpakdi, a fait la tournée des popotes hier en France et rencontré François Loos, ministre délégué du Commerce extérieur. Bilan : tout va presque bien, mais ça pourrait aller tellement mieux... Résumé du menu de la discussion.
Entrée : foie gras.
La décision américaine de suspendre, le 24 février, les importations de foie gras et de charcuterie reste en travers de la gorge de Paris. «Nous n'avons pas reçu d'explications spécifiques», dit Loos. Il y voit donc des mesures «disproportionnées» et regrette qu'un tel embargo «donne l'impression que la France et les Etats-Unis ont de mauvaises relations commerciales»... L'Union européenne va donc contester les «conclusions sanitaires américaines» lors du comité d'experts sanitaires de l'OMC, ce 18 mars. «J'aimerais voir un règlement à l'amiable», a dit Panitchpakdi, plus affable que jamais.
Plat : gratin de FSC.
Une spécialité américaine un peu indigeste. Soit : des exonérations fiscales controversées, des subventions à l'exportation qui bénéficient aux gros exportateurs américains (Boeing, Microsoft, etc.). L'OMC les a déclarées illégales. Et, pour la première fois, l'Union européenne applique depuis le 1er mars des sanctions économiques, 417 millions de dollars prévues sur un an. Dix fois moins, pour l'instant, qu'autorisé par l'OMC. «J'aimerais voir un règlement à l'amiable», a redit Panitchpakdi, plus soucieux de voir Bruxelles et Washington rentrer le