La justice s'intéresse de très près aux dispositifs anticopie sur les CD. Selon nos informations, le patron de la maison de disques EMI-France, Eric Tong Cuong, et celui de la Fnac, Denis Olivennes, sont convoqués devant un juge d'instruction la semaine prochaine. Ils devront s'expliquer sur la présence en rayon d'un nombre important de disques ainsi équipés, qui ont suscité la colère de consommateurs frustrés de ne pas pouvoir les écouter ou d'en user à leur convenance. Le magistrat pourrait décider de la mise en examen des deux sociétés pour «tromperie» sur la marchandise et, à terme, les renvoyer devant le tribunal correctionnel.
Plaie.
L'intérêt de la justice pour les verrous sur les CD remonte à quelques mois, quand certaines maisons de disques ont commencé à en doter des albums distribués dans le commerce. Destiné officiellement à empêcher la copie sauvage accusée par les majors de plomber leurs ventes, ce «copy control» est surtout une plaie pour le consommateur : pas au point, il empêche la lecture sur certains autoradios et plusieurs modèles de chaînes hi-fi. Et comme il bloque toute copie des chansons d'un disque vers un ordinateur personnel, il interdit certains usages courants, comme le transfert de musique sur un baladeur numérique ou la constitution d'une discothèque sur son disque dur. Des pratiques pourtant légales au titre de la copie privée, droit accordé à tout un chacun de dupliquer des disques pour un usage personnel.
Très vite, les associations de consomma