Menu
Libération

Tenues de soirée

Article réservé aux abonnés
publié le 8 mars 2004 à 23h38

Séverine, 31 ans, veut vivre de fêtes et de champagne. Rebaptisée «Satine», elle organise prochainement la première soirée à son compte.

«Faire la fête, c'est un métier. J'en ai eu la révélation en devenant directrice de la communication d'une start-up, à la grande époque de la Net économie. J'ai dû organiser une soirée de six cents personnes pour fêter dignement les cinq ans de la boîte. A cette époque-là, dans les start-up, on faisait la fête en permanence, c'était vraiment le monde des "adulescents" : au travail tout le temps, mais tous copains. Les dirigeants m'ont donné carte blanche ­ le budget de la soirée a quand même atteint 45 000 euros... Après cette expérience, j'ai multiplié les organisations d'événements, de dîners et de soirées.

«Mais le métier a deux faces : le relationnel, bavarder et sourire un verre de champagne à la main pour se faire des contacts ; et la logistique, moins glamour... Dresser les tables, penser à la déco et aux écueils classiques : la panne de bouteilles en pleine soirée, les Vip qui ne sont jamais contents, perdent le bracelet les distinguant des autres invités et s'étonnent de ne pouvoir pénétrer dans leur "carré". Au petit matin, j'ai souvent dû faire standardiste : appeler de mon portable les taxis pour tous les invités. Puis c'est le rush au vestiaire, et je me mets à distribuer les vestes contre les tickets. Ces gens-là n'aiment pas attendre. Placer les invités lors des dîners est également un numéro de haute voltige : connaître les cl