Il ne fait pas bon être un syndicaliste contestataire à la Générale des eaux, filiale de Veolia Environnement (ex-Vivendi Environnement). Ancien représentant CGT, Jean-Luc Touly, auteur d'un ouvrage intitulé l'Eau de Vivendi, fait l'objet d'une procédure de licenciement pour «comportement déloyal à l'encontre de son entreprise» (Libération du 26 février). Et voilà que la direction de Veolia s'en prend au délégué central de Force ouvrière.
Procédure disciplinaire.
En effet, Christophe Mongermont a appris vendredi dernier qu'il était convoqué pour un entretien préalable à un licenciement et qu'une procédure disciplinaire était engagée contre lui. Pour l'instant, il n'est officiellement pas informé de ce qu'on lui reproche. Mais il se doute que c'est son comportement contestataire qui pose problème à la direction. Vendredi, cette dernière n'a pas répondu à nos appels.
Depuis plusieurs années, Christophe Mongermont bataille contre sa direction, qu'elle soit incarnée par Jean-Marie Messier, avant 2002, ou par Henri Proglio, depuis. Le patron de FO-Générale des eaux refuse la réorganisation du groupe en une seule unité économique et sociale (UES).
Mise en demeure.
Cette simplification des structures a eu pour effet de faire passer le nombre de comités d'entreprise de 48 à 14, et de faire baisser d'autant le nombre de représentants syndicaux. Inacceptable pour Mongermont, selon lequel cette réforme, acceptée pourtant par les autres organisations syndicales, a pour objectif de couper les