ien de plus naturel, dans les milieux d'affaires, que de recourir à la lutte d'influence quand les disputes judiciaires s'enlisent. Et le conflit Otor-Carlyle n'y coupe pas, chacun ayant choisi un spécialiste des relations avec la presse pour l'épauler : Caroline Allain pour le fabricant de cartons, et DGM pour le fonds d'investissement. Mais la bataille a pris une tournure inattendue. Le clan Otor mène une campagne de déstabilisation en utilisant le caractère sulfureux de Carlyle, un fonds proche de la famille Bush (George Bush Sr. en a été membre jusqu'en novembre dernier) qui a investi dans le secteur de la défense. En s'appuyant sur des supports plutôt inhabituels : un roman à clef et un site Internet anti-Carlyle.
«Pieuvre». L'ouvrage s'intitule Potomac (1). Ecrit par un auteur de polars, Jean-Pierre Bastid, et un journaliste indépendant, François Missen, il décrit le combat mené par un couple dirigeant Robo, une entreprise française d'électroménager, contre Potomac, un fonds d'investissement américain baptisé du nom de la rivière coulant à Washington qui veut en prendre le contrôle. Soit un décalque à peine voilé du conflit Otor-Carlyle, avec dans les rôles principaux Marie-Hélène Gardel et Gérard de Bressy, alias Michèle Bouvier et Jean-Yves Bacques. Pour la fin du roman, Missen et Bastid font intervenir un journaliste d'investigation qui découvre que Potomac-Carlyle est proche de la Maison Blanche et de la famille Ben Laden et, à ce titre, lié aux attentats du 11