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Libération

Avant les JO, pression sur l'industrie du sport

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Le Collectif de l'éthique sur l'étiquette critique les pratiques des enseignes françaises.
publié le 10 mars 2004 à 23h39

«Un pas en avant, un pas en arrière, les droits de l'homme bafoués !» Devant le magasin Go Sport, place de la République à Paris, des manifestants, réunis par le Collectif de l'éthique sur l'étiquette, scandaient hier ce refrain pour lancer une campagne appelant au respect des droits de l'homme au travail dans l'industrie du sport. «Jouez le jeu pour les JO», demande le collectif aux grandes enseignes de la distribution mais aussi au Comité international olympique. Une pétition internationale sera d'ailleurs adressée au président du CIO, Jacques Rogge, lui demandant de s'assurer «du respect des droits des travailleurs, notamment dans le cadre des contrats de licence et de sponsoring que le CIO conclu avec de grandes marques de sport».

Le collectif, qui regroupe 42 associations et syndicats, relaie ainsi en France une campagne internationale débutée la semaine dernière à Londres par l'ONG britannique Oxfam, le réseau d'associations sur la responsabilité sociale dans l'industrie textile Clean Clothes Campaign et le regroupement international de syndicats Global Unions.

Selon l'enquête menée de mai 2003 à février 2004 dans six pays (Bulgarie, Cambodge, Chine, Indonésie, Thaïlande et Turquie), les fabricants d'articles de sport mettent sous pression leurs fournisseurs pour livrer les commandes à temps pour les Jeux Olympiques d'Athènes, en août. Heures de travail supplémentaires obligatoires, salaires de misère, conditions de travail précaires, négation du droit syndical... sont l