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Libération

L'Argentine rembourse le FMI

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Un accord a été conclu hier sur le paiement de la première échéance.
publié le 10 mars 2004 à 23h39

Buenos Aires, de notre correspondant.

Après des semaines de menaces et de suspens, le président argentin Nestor Kirchner a décidé de rembourser une première échéance de 3,1 milliards de dollars due au Fonds monétaire international. Buenos Aires évite ainsi de se mettre en situation de défaut de paiement vis-à-vis du FMI, comme il l'est déjà envers ses créanciers privés. Le gouvernement Kirchner aura joué jusqu'au bout avec les nerfs de ses interlocuteurs : l'annonce d'hier est intervenue à moins de cinq heures de l'ultimatum.

Soutien.

Buenos Aires doit quelque 30 milliards de dollars au FMI et aux autres institutions de financement international comme la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement. Depuis plusieurs mois, et sur fond de reprise économique (8,3 % de croissance en 2003), le FMI exigeait de l'Argentine qu'elle honore sa dette publique qui frôle les 170 milliards de dollars. Une demande jugée, du moins jusqu'à hier, inacceptable par le président Kirchner, fort de l'appui de 70 % de la population et qui n'a eu de cesse de marteler à longueur de discours que le remboursement de la dette externe ne se ferait pas au détriment de la dette sociale interne et de ses stigmates : le chômage, l'extrême pauvreté, la malnutrition, l'insécurité croissante...

Condition.

L'accord avec le FMI ne devrait pas faire redescendre la pression des pays du G7 à l'encontre de l'Argentine. Ces pays, les plus influents au sein du FMI, exigent des efforts supplémentaires pour l