«Les comptes d'EDF nécessitent de l'explication.» Daniel Camus sait de quoi il parle. Il est le directeur financier de l'électricien. Et, hier, lors de la présentation des résultats d'EDF, cette remarque prenait tout son sens. Pour cause de changement de normes comptables et d'éléments exceptionnels, l'électricien public a publié un bénéfice net de 857 millions d'euros, difficilement comparable avec les années précédentes. Et surtout peu représentatif de la situation réelle de l'entreprise. C'était déjà le cas les années précédentes...
Canicule.
En 2003, EDF a ainsi changé sa façon de comptabiliser le chiffre d'affaires de sa filiale de trading (achat et vente de capacités) en ne prenant plus en compte que la marge (la norme pour les entreprises du secteur, affirme-t-il). Ce qui a entraîné une baisse automatique de son chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros. Ensuite, il a profité de son passage aux normes comptables internationales pour allonger la durée de vie de ses centrales nucléaires de trente à quarante ans. Conséquence, les fonds propres ont augmenté de 5,4 milliards d'euros et le résultat net de 695 millions, au premier semestre. Mais les nouvelles préconisations des instances internationales l'ont conduit au second semestre à diminuer son résultat net de 1,1 milliard d'euros. EDF cite une «évolution des projets de normes internationales concernant le traitement comptable des réestimations de provisions pour le démantèlement des centrales nucléaires». Au final, ces