Shanghai, envoyé spécial.
Le luxe est total. L'eau qui circule dans les rigoles le long des couloirs, les parois de verre à la blancheur opaque reposante, le puits de lumière en marbre couleur acacia... Le spa Evian, uniquement pour femmes, sauf le barbier, est la dernière trouvaille de l'élite chic de Shanghai, la métropole chinoise qui met les bouchées doubles pour renouer avec son passé glorieux mythique. A voir la société branchée de la ville qui se pressait à l'inauguration, début février, dans un nouvel espace de galeries, restaurants haut de gamme et boutiques de luxe sur le Bund, les Champs-Elysées de Shanghai, il ne fait guère de doute que cet endroit a déjà trouvé son public. La gamme de prix, allant de 100 à 1 500 yuans (10 à 150 euros) pour des soins de la peau et des massages, n'est pas de nature à faire peur aux nouveaux riches de la ville la plus clinquante de l'empire du Milieu.
«Barycentre». L'ouverture du spa, même s'il ne s'agit que d'une franchise cédée à des opérateurs locaux, a été jugée suffisamment importante par Franck Riboud, le PDG du groupe Danone, propriétaire de la marque Evian, pour faire le déplacement de Paris. Riboud vient, il est vrai, volontiers à Shanghai, et fait même partie d'un groupe très sélect de conseillers du maire de la plus grande ville chinoise, au côté d'autres patrons de multinationales. Au-delà de Shanghai, il soigne particulièrement la Chine qui pèse déjà près de 10 % du chiffre d'affaires de Danone, et dont il déclare à Lib