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Libération

A Saint-Dizier, les juges s'en mêlent

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Ils conditionnent la reprise de la fonderie Valfond à un effort financier des actionnaires.
publié le 16 mars 2004 à 23h45

Saint-Dizier, envoyée spéciale.

En entrant dans l'ancienne chapelle du couvent des petites soeurs des pauvres, qui sert de salle de délibération pour le tribunal de commerce de Saint-Dizier (Haute-Marne), l'ambiance est pesante. Les salariés de Valfond abandonnent à regret cornes de brume et pétards avec lesquels ils ont manifesté juste avant. L'annonce par les juges de l'acceptation du plan de reprise du site fera baisser la tension d'un cran. Mais les hypothèques qui pèsent sur la fonderie du groupe Valfond, propriété de l'Union des banques suisses (UBS), sont loin d'être levées.

«Dorloté». Car le repreneur, l'actuel directeur du site, François Maraldi, a besoin de beaucoup d'argent pour faire tourner l'usine, en dépôt de bilan depuis l'automne. Et les représentants des salariés demandent aussi des moyens financiers pour négocier un bon plan social. Le plan de reprise prévoit 59 suppressions de postes (sur 223 au total) et l'intersyndicale veut éviter les licenciements secs et proposer des départs en retraite anticipée. Des solutions coûteuses.

Mais Valfond refuse d'aller au-delà des 600 000 euros que le groupe s'est engagé à verser à la nouvelle société, auxquels s'ajouteraient 350 000 euros pour financer le plan social. Or, le futur repreneur, comme les salariés, leur avocat maître Philippe Brun, ainsi que les collectivités locales savent qu'il faudrait au moins 3 millions d'euros pour que la fonderie redémarre sans risquer la faillite rapidement.

Les juges ne s'y sont pas t