Vienne, de notre correspondant.
Malgré les prix élevés du pétrole, l'Opep pourrait fort bien décider de réduire sa production à partir du 1er avril. Les pays membres du cartel craignent en effet une réduction de la demande pendant les mois chauds dans l'hémisphère Nord. La deuxième raison invoquée est la faiblesse du dollar par rapport à l'euro, «une dévaluation qui affecte nos économies», a déclaré Rafael Ramirez, le ministre vénézuélien du Pétrole, en marge d'une réunion de l'Opep au Caire. Le 10 février, à Alger, les 11 (1) avaient décidé d'abaisser leur quota de production de 1 million de barils par jour (mbj) à 23,5 mbj à partir du 1er avril. Une mesure qui pourrait faire flamber les prix et raviver les craintes d'un sous-approvisionnement du marché.
Lors de la prochaine conférence de l'Opep à Vienne, le 31 mars, plusieurs pays voudraient aussi remettre en question le prix de référence du cartel situé dans une fourchette comprise entre 22 et 28 dollars le baril. Or, au cours des quatre derniers mois, les prix de référence ont largement dépassé ce seuil, allant au-delà de 30 dollars, frôlant même les 37 dollars. Le Nigeria voudrait soumettre cette question, estimant juste une moyenne de 30 à 31 dollars. Le Venezuela le suivrait dans cette initiative, Rafael Ramirez ayant souhaité dès l'année dernière une fourchette entre 28 et 32 dollars le baril.
La question ne fait toutefois pas l'unanimité au sein de l'Opep. Ainsi le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis, Obeid ben