La musique numérique devient un produit d'appel pour vendre du matériel : après Apple qui a lancé aux Etats-Unis son service de téléchargement payant de chansons pour alimenter son baladeur numérique iPod, voici Sony qui suit la même logique. La firme a présenté hier au salon de l'électronique de Hanovre un disquaire en ligne où l'internaute pourra, dès le mois de juin, puiser parmi 300 000 titres à 0,99 euro pièce issus du catalogue des cinq majors du disque et de plusieurs indépendants. Un service baptisé Connect et lancé en France, en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis, alors que l'iTunes Music Store d'Apple se fait toujours attendre en Europe. Et, tout comme Apple avec son iPod, le service de Sony vise avant tout à assurer la promotion de son nouveau walkman, le Hi-MD, capable de stocker 250 morceaux sur un Minidisc.
Balkanisation.
«La meilleure réponse à apporter au piratage, c'est de la musique payante et légale», assure Philippe Poels, le patron de Sony France. La fin des angoisses pour l'industrie du disque confrontée au succès des services d'échanges gratuits de musique comme Kazaa ou eDonkey ? Le début, surtout, d'une soumission difficile à l'industrie high-tech. Comme l'a rappelé à plusieurs reprises le patron d'Apple, Steve Jobs, la vente de chansons 50 millions à ce jour ne lui rapporte quasi rien. Mais elle sert à booster les ventes de l'iPod, qui compte désormais pour 12 % du chiffre d'affaires de la firme. Conséquence : ces nouveaux distributeurs de