Recherche, éducation, hôpital, précarité, politique du logement, décentralisation... la liste est longue des questions fondamentales sur lesquelles le gouvernement accumule les décisions les plus graves. Faut-il s'obstiner à baisser les impôts des plus riches (33 % des baisses d'impôt vont profiter à 1 % seulement des citoyens) et, dans le même temps, couper les vivres à des dizaines de milliers de chômeurs ? Faut-il offrir un milliard cinq cents millions d'euros aux restaurateurs et, «faute d'argent», réduire les emplois de chercheurs ? Faut-il décentraliser le RMI et bientôt les routes nationales sans donner aux collectivités locales les moyens financiers correspondant à ses dépenses ?
Comme le dit très justement Axel Kahn, «cramponné de façon pathétique à son prêt-à-penser ultralibéral, le gouvernement confond compétitivité et précarité» et précarise, l'un après l'autre, des pans entiers de la société. Quel diagnostic justifie cette politique ? Peut-on sérieusement dire que le chômage est dû, dans nos pays, à un manque de compétitivité ? La zone euro a dégagé, en 2002, un excédent commercial de plus de 70 milliards. Trois fois plus que la Chine dont on nous vante tant la compétitivité ! Le Medef et le gouvernement peuvent-ils continuer à affirmer que nos problèmes viennent d'un manque de compétitivité ?
Au nom de «la compétitivité», depuis de nombreuses années, un certain nombre de pays européens tirent vers le bas la fiscalité du capital.
Pour attirer les investissements, i