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Libération

Piètre rassemblement à Belfort

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Seule une trentaine de salariés manifestait hier, contre plus de 500 la veille.
publié le 19 mars 2004 à 23h49

Belfort, envoyé spécial.

«Le flux et le reflux.» C'est l'image choisie par un délégué syndical FO d'Alstom Turbomachines pour décrire la mobilisation en dents de scie des salariés face au plan de restructuration de la branche énergie du groupe français, qui prévoit près de 800 licenciements : 478 à Belfort (sur un peu plus de 1 000 personnes) et 291 à La Courneuve. Mercredi, ils étaient plus de 500 à défiler dans les rues de Belfort. Pour esquiver la colère des manifestants, la direction a quitté l'hôtel où se tenait un comité central d'entreprise (CCE) et s'est réfugiée à la chambre de commerce et d'industrie (Libération d'hier). Les portes en ont été forcées, le service d'ordre débordé, mais la direction est restée introuvable. Dans la foulée de cette démonstration de force, seuls la CGT et FO ont lancé un appel à la mobilisation pour le lendemain. Pour le cégétiste Jacques Rambur, il s'agissait de «faire monter la mayonnaise, de convaincre les salariés belfortains qu'il faut être tous ensemble pour défendre les emplois et la survie du site». Dans ce bassin d'emplois, 4 000 personnes travaillent chez Alstom ou dans les entreprises externalisées issues du dépeçage du groupe dans les années 90.

Résultat : une petite centaine de personnes rassemblées, hier à 8 heures devant l'usine, puis trente seulement une demi-heure plus tard après un passage infructueux dans les locaux d'Alstom Power. «Faut arrêter, on va passer pour des guignols», lâche une salariée dépitée. «A cause des m